Paris, vous l'avez rappelé, n'est plus qu'à une marche d'accueillir les Jeux olympiques et paralympiques de 2024. Ce projet, dont l'impulsion provient des sportifs eux-mêmes, aura vocation à rassembler les Français. Cependant, le sport ne serait rien sans le monde associatif, lequel ne serait rien sans les bénévoles. Après vingt ans de carrière en tant que sportive de haut niveau, je dois ma réussite personnelle aux valeurs du sport, au travail et, surtout, aux dizaines de bénévoles que j'ai croisés et qui m'ont accompagnée durant toutes ces années.
La question de la sécurité juridique et de la création d'un véritable statut du bénévole revient de manière récurrente dans les associations sportives. La grande diversité des formes de bénévolat rend très difficile la définition de ce statut qui n'existe toujours pas. Pourtant, les bénévoles sont plus de trois millions dans les quelque 320 000 associations sportives que compte notre pays. Qu'ils viennent de milieux ruraux ou de quartiers difficiles, ils sont les premiers à s'engager et à donner de leur personne pour que tous puissent avoir accès à la pratique d'un sport. Ce sont eux qui encadrent nos jeunes, les accompagnent et les entraînent. Ils font tout cela généreusement, alors que souvent, ils ne disposent eux-mêmes que de très peu de ressources et ne sont pas forcément en mesure de défiscaliser les frais engendrés par leur activité et leur contribution. Plusieurs pistes de réforme ont été imaginées ces dernières années, notamment la création d'un congé engagement dans la loi relative à l'égalité et à la citoyenneté de 2016, ou encore le mécénat des compétences organisé par les entreprises au profit de leurs salariés. Mais il ne s'agit là que de réponses partielles.
Ma question est donc la suivante : quelles sont vos pistes de réflexion sur le sujet ? Dans la perspective de l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques, les bénévoles qui font vivre nos associations sportives au quotidien doivent-ils s'attendre à une évolution favorable dans un avenir proche ?