L'actualité liée au sport, madame la ministre, ne concerne pas seulement la candidature de Paris à l'organisation des Jeux olympiques de 2024, illustrée par les deux beaux films que nous venons de voir, et en faveur de laquelle vous vous êtes beaucoup mobilisée, mais aussi des sujets moins fédérateurs.
Le premier a trait à la réserve parlementaire, dont la suppression est actuellement en discussion – ce que nous regrettons, vous le savez, car il s'agit de crédits budgétaires contrôlés et transparents qui nous permettent d'aider les associations, notamment dans le domaine sportif. Comment assurerez-vous la continuité du soutien apporté à ces associations si une telle mesure est adoptée ? Comment pourrons-nous nous assurer en toute transparence de l'investissement de votre ministère sur le sujet ?
Ma deuxième question porte sur la radicalisation dans le milieu du sport. Dans son ouvrage intitulé Le sport, une faille dans la sécurité de l'État, Médéric Chapitaux souligne que le sport est un marqueur dans le processus de radicalisation, car il est un point commun à tous les auteurs des récents attentats commis sur le sol français. La note confidentielle du service central du renseignement territorial intitulée « Le sport amateur, vecteur de communautarisme et de radicalité » a d'ailleurs confirmé ce phénomène. Votre prédécesseur avait assuré qu'il avait pleinement pris en compte cette problématique. Quelles sont donc les conclusions que vous pouvez formuler à ce sujet ? Quelles actions conduirez-vous pour endiguer ce phénomène très préoccupant, afin d'éviter que le sport ne soit à l'avenir le lieu du repli communautaire ? Quelles mesures de prévention développerez-vous ?