Paris 2024 est une belle victoire collective, celle d'une équipe de France soudée et unie qui s'est mobilisée autour d'une candidature solide avec le mouvement sportif, le comité de candidature, les élus des collectivités locales concernées et les chefs d'État successifs. Je tiens aussi à souligner le rôle joué par notre Assemblée : à l'initiative du président Bartolone et du groupe d'études que je présidais, nous avons, en octobre 2016, cosigné avec tous les présidents de groupes politiques un texte de soutien intitulé « Unis derrière Paris 2024 pour faire gagner la France », qui marque l'engagement unanime de la représentation nationale.
Cette candidature a su fédérer et rassembler autour d'elle tout un pays, et nous devons désormais la faire vivre dans tous les territoires, et non pas seulement à Paris, en Île-de-France et dans les sites retenus pour l'organisation des manifestations et des compétitions. Pour ce faire, nous pourrons nous appuyer sur l'atout formidable que sont les seize millions de bénévoles, y compris ceux du mouvement associatif.
Notre responsabilité consiste à construire, dès à présent, un héritage sportif, territorial et sociétal, et pas simplement pendant les deux sessions de trois semaines de compétitions ou après les Jeux olympiques et paralympiques. Pour ce faire, vous avez fixé un objectif ambitieux de trois millions de pratiquants supplémentaires, auquel je souscris pleinement. Il faudra un grand plan de développement de la pratique sportive à tous les âges de la vie. Vous avez évoqué l'université, mais les bonnes habitudes s'acquièrent dès l'école. Pourquoi ne pas fixer un autre objectif ambitieux de 100 % d'une classe d'âge sachant nager à l'entrée en sixième ? La remise en cause des projets éducatifs territoriaux (PEDT) et des temps d'activités périscolaires, qui comportaient 30 % d'activités physiques et sportives et qui permettaient aux plus jeunes de faire davantage de sport, est inquiétante. Qu'en pensez-vous ? Avez-vous abordé la question avec M. Blanquer ?
S'agissant des entreprises, seriez-vous favorable à un crédit d'impôt qui favoriserait l'activité physique et sportive des salariés sur leur lieu de travail et à l'extérieur ?
Je conclus par une question d'ordre budgétaire. Nous disposons d'un outil, le fonds d'héritage, créé l'an dernier pour les Jeux olympiques et paralympiques de 2024 et qui sera doté de 25 millions d'euros par an d'ici à 2024. Seriez-vous favorable à son augmentation progressive ? Quant aux coupes budgétaires, de l'ordre de 16 millions d'euros en 2016 et 30 millions pour 2018 sur un budget de 230 millions, sur quelles actions porteront-elles ?