Je l'ai dit, tous les arbitrages budgétaires ne sont pas encore rendus et chaque ministère est invité à revoir ses ambitions à la baisse. Nous devrons donc faire preuve de cohérence, d'innovation et d'ingéniosité, sans abandonner pour autant notre objectif, qui est double : valoriser la pratique sportive pour tous et partout, et assurer le rayonnement de la France.
Monsieur Berta, en matière de dopage, vous faites preuve de fatalisme : je vous comprends, mais je ne vous suis pas. Nous allons faire participer les jeunes à un programme international de recherche. Le fait de s'appuyer sur le niveau international devrait nous donner davantage de force pour trouver des solutions.
Monsieur Sorre, vous avez insisté sur l'emploi aidé. Pour ma part, je souhaite que le CNDS reste financeur de l'emploi sportif : c'est très important et je vais m'y employer.
Madame Bannier, je me suis rendue à Budapest pour les championnats du monde de natation, mais également à Györ, à une heure et demie de Budapest, avec une délégation de plus de cent vingt jeunes qui ont porté les couleurs de la France au plus haut niveau dans le cadre du huitième Festival olympique de la jeunesse européenne (FOJE), équivalent des Jeux olympiques pour les jeunes athlètes de quatorze à dix-huit ans, manifestation à laquelle nous participons et que nous suivons avec un réel plaisir. Le FOJE est un événement très important qui offre une première rencontre avec le haut niveau aux jeunes à la recherche de la performance dans toutes les disciplines – il y avait des volleyeurs, des basketteurs, des kayakistes, etc. C'est l'occasion de voir concourir les grandes nations et de nouer des coopérations pour amener nos jeunes à commencer sereinement à se préparer à de fortes oppositions car, s'ils sont très bons en France, ils n'ont souvent été qu'aux places d'honneur lors du FOJE, la France se classant huitième nation au nombre des médailles. Une réflexion s'impose donc pour les mener vers l'excellence même si nombre de nos jeunes se sont très bien positionnés – je citerai la performance d'une jeune gymnaste de quatorze ans, qui s'est classée troisième au sol – et si cette belle équipe de France a su défendre nos couleurs et nous a permis d'entendre la Marseillaise.
Des jeunes de dix-sept à vingt-trois ans ont, pour leur part, participé aux Jeux de la francophonie à Abidjan, qui leur ont fait connaître les joies, mais aussi la dureté, du haut niveau. Là encore, il y avait une très belle équipe de France, que ce soit au niveau de la culture ou du sport.
Enfin, dans quelques semaines, nous accompagnerons l'équipe de France universitaire à l'Universiade d'été à Taipei. L'idée est de renforcer l'expérience de nos jeunes athlètes : plus ils se déplaceront, plus ils se confronteront à l'international, plus ils s'aguerriront.
Nous allons continuer en ce sens. Certes, les budgets sont difficiles, mais on va optimiser nos crédits et faire la chasse aux dépenses futiles pour être plus efficaces.
S'agissant des e-games, il n'est pas envisagé de nouvelles évolutions législatives par rapport à la loi pour une République numérique du 7 octobre 2016. Notre sujet actuel, c'est plutôt « sport et numérique » afin de développer la pratique et de permettre aux fédérations d'être plus en action qu'en réaction par rapport à l'espace numérique. Nous avons auditionné plusieurs fédérations qui nous ont dit avoir encore des problèmes, ne serait-ce que pour les licences ! Aujourd'hui, notre objectif est d'utiliser le numérique au profit du sport et des fédérations.
Enfin, s'agissant du sport scolaire, une feuille de route a été établie en commun avec les différents services : l'action est déjà engagée.