Je tiens d'abord à exprimer toute ma satisfaction : le succès la candidature de Paris aux JO pour 2024 se rapproche !
En 2015, en France, 17 % des enfants et des adolescents de six à dix-sept ans étaient en surpoids, 4 % d'entre eux étant même atteints d'obésité. Cela s'explique principalement par une augmentation des apports alimentaires et par une diminution des dépenses d'énergie. Si l'attention portée à la santé s'est beaucoup concentrée sur l'alimentation et son rôle dans diverses maladies, la pratique de l'exercice physique a été abordée de façon plus discrète. L'activité physique est pourtant la principale dépense d'énergie, c'est aussi un facteur sur lequel il est possible d'agir.
Le sport concourt aussi à l'apprentissage du respect des règles et de l'autre, il renforce la confiance en soi, l'autonomie et le vivre ensemble. Il apprend à oser, à se lancer, à se dépasser et à donner le meilleur de soi-même.
La pratique sportive dans le secondaire est commune à tous les élèves, et elle est enseignée par les professeurs spécialisés d'EPS. Elle est en revanche enseignée de manière inégale dans le primaire. Par ailleurs, la corrélation entre origine sociale et pratique sportive est connue, tous les enfants n'ayant pas le même accès au sport, ni à tous les sports.
Alors qu'une étude récente déplore l'aggravation de la sédentarité chez les enfants, quelles actions comptez-vous engager afin d'inciter davantage les jeunes à pratiquer un sport, notamment ceux qui en sont les plus éloignés ?
Qu'en est-il des enfants qui souffrent de leur différence à l'école ? Je pense aux enfants obèses qui, avouons-le, détestent le sport, le fuient et s'absentent systématiquement les jours de piscine. Il existe des ponts entre la pratique du sport à l'école et à l'extérieur de l'école. Comment comptez-vous travailler en synergie avec le ministère de l'Éducation nationale, afin de faciliter la pratique du sport dès le plus jeune âge ?