Ne ravivons pas aujourd'hui des passions qui n'ont pas lieu d'être : il ne va pas être procédé à des inventaires dramatiques comme notre pays en a connus au lendemain de la loi de séparation des Églises et de l'État.
Après les propos tenus par le Président de la République au collège des Bernardins, où il a exposé sa vision d'une laïcité ouverte, dans une une démarche d'écoute, de partage et donc de tolérance, rouvrir ce débat, comme certains le souhaitent, constituerait une véritable marque d'intolérance dans un État laïc – où certes les structures de l'État doivent être neutres mais où, et c'est heureux, la liberté d'expression existe et la conviction peut s'exprimer. Ne rouvrons donc pas des débats stériles qui ne feraient que réveiller les passions sans servir l'intérêt collectif.