Madame la députée, vous avez raison de rappeler en cet instant les points importants de ce que l'on a appelé le « discours de la Sorbonne », que le Président de la République avait prononcé à la veille d'un sommet européen majeur et que j'ai déjà évoqué tout à l'heure en répondant à deux questions différentes.
Les éléments de la refondation européenne reposent sur trois principes : il faut une Union européenne plus juste, plus ouverte, plus protectrice. Depuis le discours de la Sorbonne, sur ces trois sujets, l'Union européenne a progressé.
D'abord, pour ce qui est du projet d'une Union plus juste, il y eut successivement le sommet des chefs d'État et de gouvernement à Göteborg, qui a permis d'établir le socle européen des droits sociaux, puis la révision de la directive sur les travailleurs détachés, que personne ne croyait possible mais qui va devenir une réalité, puis l'engagement de la Commission européenne en faveur d'une fiscalité plus juste et plus efficace, avec la proposition de taxation des entreprises numériques, et enfin, il y a quelques jours, l'accord sur la réforme de la zone euro. Vous voyez que dans ce domaine, les progrès sont significatifs.
C'est vrai aussi s'agissant du projet d'une Europe plus ouverte. Nous avons souhaité, avec le Président de la République, faire en sorte que les citoyens soient au coeur du projet européen. Les consultations citoyennes se développent dans toute l'Europe afin de mobiliser l'Union européenne face à son avenir.
Quant au projet d'une Europe plus protectrice, les efforts et les engagements en matière de défense ont été très significatifs sous l'impulsion de Florence Parly, pour ce qui concerne tant la coopération structurée permanente que l'initiative européenne d'intervention. Tout cela correspond au socle de ce qui avait été dit par le Président de la République dans son discours de la Sorbonne. C'est la voie à suivre pour que demain l'Europe conforte sa puissance, son autonomie stratégique et sa force économique.