Celles-ci sont souvent indignes et parfois dramatiques : les récents décès survenus aux urgences en sont la triste illustration.
Le nombre de patients admis aux urgences a atteint un nouveau record en 2016, avec 21 millions de passages enregistrés. Nous devons tous être responsables et ne nous rendre aux urgences que pour les véritables urgences médicales. Mais que répondre aux personnes qui vivent dans des régions où même les maisons de santé sont saturées, où les généralistes sont absents ou n'acceptent plus de nouveaux malades ? Que répondre aux parents d'enfants de moins de cinq ans qui sont blessés et qu'aucun service d'urgences n'accepte de soigner ?
Je prendrai l'exemple de mon département, l'Isère, mais chacun d'entre nous, j'en suis certaine, pourrait malheureusement en citer un autre dans sa circonscription. Ma collègue Nadia Essayan me parlait justement il y quelques minutes des difficultés de Bourges. À l'hôpital de Voiron, donc, le service mobile d'urgence et de réanimation, le SMUR, a récemment dû fermer une journée entière, privant 150 000 habitants d'un service d'urgences en raison de l'absence d'un médecin qui ne pouvait être remplacé. Ce n'est pas acceptable !
Nous héritons de cette situation, mais je vous demande, madame la ministre, quel sera demain notre modèle de santé et comment vous y associerez les professionnels.