Monsieur le député, nous ne sommes pas ici, du moins pas en ce moment, pour polémiquer. Nous ne sommes pas non plus ici pour faire naître des peurs largement fabriquées sur la base de fausses informations. Si je me suis parfois permis d'en dénoncer certaines, c'est précisément parce qu'elles étaient fausses. Nous ne sommes pas non plus ici pour faire le bilan de certaines opérations, notamment extérieures, dont nous avons déjà commencé à parler.
Je l'ai dit tout à l'heure dans mon propos introductif : c'est maintenant que les choses sérieuses commencent. C'est maintenant que le contrôle du Parlement va s'exercer dans toutes ses dimensions, sur cette loi de programmation militaire.
Je ne suis pas en train d'évacuer les questions parfaitement légitimes que vous pouvez poser. D'ailleurs, par définition, les questions de la représentation nationale sont toutes légitimes. Je suis seulement en train de vous dire que, dans ce moment particulier, il me semble que, la navette entre les deux assemblées ayant été particulièrement productive, il n'est pas opportun de ralentir ou de retarder l'adoption définitive d'un texte que nos armées attendent avec beaucoup d'impatience.
Nous sommes face à une question simple, qui se résume à ceci : sommes-nous oui ou non pour le renforcement des moyens de nos armées, moyens qu'elles attendent, je le répète, avec impatience ? Sommes-nous ici pour assurer mieux la protection de nos concitoyens ?
Encore une fois, ne prenez pas ma réponse comme une fin de non-recevoir. Ce n'en est pas une. Je vous ai dit tout à l'heure que j'ai apprécié le fait que la discussion générale ait donné lieu à un débat d'idées et non de postures. Je le répète bien volontiers, et je suis toute prête à poursuivre ce débat dans le cadre de la commission de la défense, si son président le décide, avec l'ensemble de ses membres.