Je partage l'opinion de Mme Ménard et de M. Ramos sur les circuits courts, mais ce n'est pas cela que nous voulions écrire dans ce texte. Notre objectif n'était pas de donner une définition des circuits courts, qui touchent en effet des domaines très divers : nous voulions insister sur deux points en particulier.
Il y avait d'abord l'idée qu'un circuit court relève de la proximité géographique, d'où la référence aux émissions de gaz à effet de serre. Mme Ménard y a fait allusion : aujourd'hui, 80 % des produits bios vendus en grande distribution sont importés. Nous voulions donc souligner le fait que le circuit court, ce n'est pas seulement la relation entre le producteur et le distributeur, c'est aussi une notion géographique.
Le deuxième point, très important et que nous avons longuement développé dans notre rapport, c'est que ces nouvelles approches économiques permettent une rémunération plus juste des producteurs. On se rend de mieux en mieux compte que des pratiques différentes de celles qui ont pu être choisies par le passé en ce qui concerne la production, la transformation ou la vente assurent un mieux-vivre.