Intervention de Thomas Gassilloud

Réunion du mercredi 20 juin 2018 à 9h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Gassilloud, rapporteur pour avis :

Pour répondre avec précision à vos questions, Monsieur Bazin, il faudrait que la nomenclature budgétaire permette de suivre chaque armée en tant que telle, mais cette nomenclature est largement interarmées.

Pour ce qui est des conditions de vie des militaires, elles sont financées par le programme 212 « Soutien de la politique de défense » dont le rapporteur pour avis est notre collègue Claude de Ganay. De façon générale, il faut reconnaître que les dépenses d'infrastructures ont servi de variable d'ajustement budgétaire pendant de nombreuses années. Cela s'est traduit par un sous-investissement chronique d'autant plus pénalisant pour l'armée de terre que celle-ci, contrairement à la gendarmerie, ne peut pas s'appuyer sur les collectivités territoriales pour le financement de ses casernes. D'ailleurs, quand j'étais maire, j'ai financé une nouvelle caserne de gendarmerie, à la grande satisfaction des intéressés. Sous réserve de toute précision que pourrait nous apporter notre collègue Claude de Ganay, un effort d'investissement a été consenti ces dernières années en faveur des infrastructures, mais il a coïncidé avec l'augmentation des effectifs, qui a accru soudainement les besoins de l'armée de terre en matière d'infrastructures et créé de ce fait de nouvelles tensions dans la gestion de celles-ci.

Pour ce qui est de la fidélisation des militaires de l'armée de terre, la direction des ressources humaines de cette armée l'étudie avec attention. Les difficultés en matière de fidélisation des militaires tiennent en partie au fait que les engagés, contrairement à leurs aînés, n'ont pas le temps du service militaire pour découvrir la réalité du métier de soldat et s'engager à titre professionnel en pleine connaissance de cause. De plus, peut-être a-t-on un peu « survendu » ce métier dans les campagnes de publicité pour le recrutement afin d'atteindre les ambitieux objectifs de recrutement fixés à partir de 2015. Je crois qu'aujourd'hui, les centres d'information et de recrutement présentent le métier des armes de façon plus réaliste aux jeunes qui envisagent un engagement.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.