Je vous remercie à mon tour de m'avoir auditionné. Je travaille actuellement sur des thématiques de recherche différentes, relatives à l'état de santé des chômeurs et à l'état de santé en lien avec les conditions de travail, qui posent aussi de gros problèmes.
Je suis vraiment heureux qu'une commission d'enquête parlementaire se soit constituée sur le sujet qui est le vôtre. Depuis vingt ans, j'ai constaté l'inertie presque totale des pouvoirs publics en la matière ; j'espère que vos travaux auront plus de succès que les tentatives passées. Je travaille avec un collègue qui a vingt ans de plus que moi. Il avait lui-même essayé d'agir autrefois sans y parvenir : nous avons donc maintenant un recul de quarante ans. On constate que, de quelque manière que ce soit, il est extrêmement difficile de faire bouger les choses. Peut-être aurez-vous plus de chance que nous. Je crois que vous êtes la première commission d'enquête parlementaire sur ce sujet.
Il reste que, s'agissant de l'excès de sel ou des autres problèmes alimentaires, les recommandations de l'AFSSA remontent à 2002, et qu'elles ont été répétées depuis. Les travaux scientifiques présentés dans les recommandations internationales, innombrables et convaincants, sont presque devenus des évidences
J'estime que la balle est aujourd'hui davantage du côté des pouvoirs publics que du côté du secteur agroalimentaire, car, à défaut d'un contrôle, comme les autres secteurs économiques, il n'a comme curseur que son taux de profit.