La bonne gouvernance passe par la maîtrise publique du secteur et un modèle d'entreprise intégrée afin de répondre à l'ensemble des besoins, qu'ils soient techniques ou financiers.
Sur les questions de la gouvernance, nous pensons que l'ASN, le gendarme du nucléaire, remplit correctement ses fonctions au regard du nombre d'inspections et de comptes rendus qu'elle produit ; toutes ses décisions sont justifiées d'un point de vue technique parce que ses inspections présentent des écarts avec les référentiels de sûreté. Toutefois, ainsi que le soulignait Mme Pompili, il convient d'apporter des modifications au dispositif. La prise en compte des salariés et leur compréhension des décisions de l'ASN sont essentielles. Vincent Rodet faisait état de l'arrêt des quatre réacteurs du Tricastin. En tant que salariée, j'ai été concernée. Il fut extrêmement difficile pour les personnels de mener les opérations d'arrêt des tranches et de redémarrage comme fut délicate la gestion des étapes transitoires de sûreté qui ont perturbé le travail. Œuvrer en toute sérénité nécessite des échanges et suppose un plus grand nombre d'inspections terrain de l'ASN parallèlement à des échanges et à des analyses qui placent les salariés concernés au premier rang.