Des exercices de la FARN ont lieu sur différents sites. Il existe quatre colonnes FARN régionales organisées sur différents centres nucléaires de production d'électricité. De notre réseau militant réparti au coeur du dispositif, nous avons plutôt de bons retours sur l'appréciation des matériels ou la réussite des exercices. En revanche, nous nous interrogeons pour le futur. Aujourd'hui, la FARN est gréée par des personnes qui, pendant des dizaines d'années, ont été exploitants ou à la maintenance. Dès lors, comment renouveler ces personnels et avoir, au sein de ces FARN, les compétences techniques du geste professionnel ? Il convient donc d'anticiper les départs à la retraite qui affecteront les quatre colonnes et les équipes qui pourvoiront ces remplacements. Il faut adopter une vision à long terme, à un double degré. On ne peut pas embaucher directement pour gréer une FARN avec des personnes dépourvues de l'expérience terrain de ces métiers même si nous pouvons en intégrer certains sur la base de la règle des 50 %.
L'expérience est plutôt une réussite, mais pose un point d'interrogation et soulève une inquiétude pour l'avenir que nous soumettons aux directions.
Je lance une alerte, qui ne concerne pas uniquement la FARN, sur la sous-traitance, les conditions de travail et les questions de sûreté. Comment remplacer le droit d'alerte et le droit de retrait exercés par les CHSCT dans les centrales nucléaires ? Le CHSCT exerce régulièrement ce droit sur les entrées dans les bâtiments réacteur en puissance. Rien dans les dispositifs du CSE ou des commissions santé ne permet d'y répondre. Une inquiétude forte pèse sur l'ensemble des salariés en général et du nucléaire en particulier. Quel dispositif le législateur instaurera-t-il pour remplacer les droits de retrait et d'alerte ? À ce jour, nous n'avons reçu aucune réponse, d'où une inquiétude forte.