Intervention de Gisèle Biémouret

Réunion du mardi 26 juin 2018 à 10h00
Commission d'enquête sur l'égal accès aux soins des français sur l'ensemble du territoire et sur l'efficacité des politiques publiques mises en œuvre pour lutter contre la désertification médicale en milieux rural et urbain

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGisèle Biémouret :

Madame la ministre, le problème que je vais évoquer concerne d'autres départements que le mien. Dans le Gers, nous manquons de médecins urgentistes. La ligne du service médical d'urgence et de réanimation (SMUR) de l'hôpital de Condom, dont je préside le conseil de surveillance, n'est ouverte que douze heures en journée. Les médecins urgentistes, et on peut le comprendre, ne veulent donc pas venir à Condom, et nous sommes très inquiets quant à la pérennité de ce service d'urgence.

Vous avez confié au professeur Carly la mission de réaliser un audit des urgences dans le département du Gers, l'hôpital de Condom et celui d'Auch étant associés dans une fédération. Dans son rapport, il préconisait que l'hôpital de Condom fonctionne de manière autonome. Nous avions suivi cette préconisation et trouvé des médecins pour que l'hôpital fonctionne 24 heures sur 24. Mais le couperet est tombé la semaine dernière : l'ARS refuse un tel fonctionnement. Nous sommes donc revenus à l'organisation antérieure, d'où les difficultés que nous rencontrons. Par ailleurs, le département disposait d'un plateau technique destiné à la régulation, avec le service départemental d'incendie et de secours du Gers (SDIS 32) et le SAMU. Après avoir été assurée par le 31, elle l'est désormais par le 47. Nous regrettons beaucoup de ne pas pouvoir maintenir l'ancienne organisation, à cause du manque de médecins.

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