Monsieur le rapporteur général, je pense que nous ne nous comprenons pas, mais nous ne désespérons pas d'avancer et de clarifier notre point de vue.
Certes, nous sommes dans un régime parlementaire représentatif où les citoyens et les citoyennes délèguent aux parlementaires un pouvoir de décision, de vote, etc. Pour notre part, nous proposons d'instaurer une forme de démocratie directe. Cela existe déjà dans un certain nombre d'États démocratiques de par le monde : cela ne sort pas simplement de la tête des Insoumis et des Insoumises.
Ce type de procédure complète le régime parlementaire. Il ne le remet pas en cause, pas davantage que les autres voies de la délibération et du choix démocratique.
Avec ces amendements, nous lançons un appel afin que la majorité entre dans le nouveau monde qu'elle appelle de ses voeux, un nouveau monde dans lequel on donnerait davantage de pouvoirs directs, et pas seulement de délégation, aux citoyens et aux citoyennes. C'est l'avenir de la démocratie au XXIe siècle, si nous voulons qu'elle vive, qu'elle se développe, et qu'elle s'enracine au moment où nous faisons tous et toutes le constat d'une crise démocratique profonde.
Une simple révision des institutions de la Ve République ne permettra pas de résoudre cette crise. Au contraire, de notre point de vue, cela l'accentuera.
Nous vous proposons une vision d'avenir, nouvelle et rénovée, qui refonde et construit une nouvelle tradition républicaine française en introduisant la démocratie directe et en donnant un pouvoir direct aux citoyens de faire la loi, surtout la loi fondamentale.