Sans parler pour la Corse, car chaque territoire a son histoire et ses particularités, je souhaite apporter mon soutien à ces amendements. En tant qu'ultramarine et insulaire, c'est pour moi une évidence qu'il est beaucoup plus pratique pour ces territoires de bénéficier de l'autonomie. Pour beaucoup dans l'hexagone, se cache derrière ce mot le spectre d'un risque de démantèlement de la nation française. Il faut dédiaboliser ce sujet : permettre ces adaptations au plus près des particularités des territoires, c'est permettre l'épanouissement de la population. L'autonomie renforcée est gage de gestion beaucoup plus efficace de ces territoires. Le risque d'un effet boule de neige auprès d'autres régions est limité en raison de l'existence d'une réelle discontinuité géographique liée à la situation insulaire, que l'on soit à 200 ou à 20 000 kilomètres du continent, qui impose d'être en mesure de se gérer soi-même. Il me semble pertinent de distinguer l'île de Corse, aux côtés des outre-mer, dans le préambule.