Le débat rebondit sur le rôle du député et nous voici revenus un an en arrière. Nous sommes des représentants de la nation : nous sommes des législateurs et non pas des greffiers qui enregistreraient l'état de l'opinion publique. Conformément à l'alinéa 1er de l'article 24 de la Constitution, nous votons la loi, nous contrôlons l'action du Gouvernement et évaluons les politiques publiques, mais cela n'implique nullement que nous nous situions hors sol. Nous incarnons nos territoires.
Quand certaines circonscriptions auront doublé en taille, que ce soit dans le Finistère, dans la Manche ou ailleurs, la proximité sera affectée. Notre collègue Pierre Morel-à-l'Huissier parcourt près de 8 000 kilomètres par mois, ce qui représente du temps en moins auprès des habitants de sa circonscription, qui pour certains doivent parcourir 150 à 200 kilomètres pour se rendre à sa permanence. Quant aux circonscriptions outre-mer, elles couvrent une superficie considérable : l'équivalent du Portugal pour la Guyane, de l'Europe pour la Polynésie.
Affirmer l'égalité des citoyens devant la loi, quel que soit leur lieu de résidence, me paraît être un ajout de bon sens. Et il est bon parfois de rappeler le bon sens.