Nous en formons à présent 9 000 par an, mais il faut quinze ans pour que ces médecins arrivent sur le marché. C'est pourquoi nous avons actuellement un déficit de recrutement et donc de temps médical, à la fois dans les établissements de santé publics et privés et en médecine libérale. De fait, l'hôpital devient le réceptacle de cette difficulté d'accès aux soins.
Vous avez parlé des services d'urgences, monsieur le député : nous suivons de très près leur activité. Toutes les agences régionales de santé – ARS – anticipent les départs en vacances et comptabilisent les lits ouverts dans les différentes disciplines, afin de redistribuer un certain nombre de personnels, de rouvrir des lits dans les zones en tension, notamment les zones touristiques, et d'éviter tout défaut d'accès aux urgences dans ces zones où se rendent nos compatriotes pendant les mois d'été.
Tout cela est parfaitement contrôlé au niveau du ministère. J'ai rencontré les médecins urgentistes hier ; je les vois pratiquement tous les mois pour faire le point avec eux.
Nous faisons aussi face, comme vous le savez, à des mercenaires, c'est-à-dire à des médecins qui travaillent à la journée, payés parfois 2 000 euros par jour : ils sont en partie responsables du déficit des petits hôpitaux périphériques.