Je voudrais revenir sur la question du risque de représailles contre les médias français, que vous aviez déjà évoquée. Nous ne nions pas ce risque, d'autant que nous en avons eu récemment un exemple : le régulateur russe a annoncé vendredi dernier, soit au lendemain de la mise en demeure de RT-France par le CSA, l'ouverture d'une procédure contre France 24. Il s'agit en réalité d'une procédure dirigée contre la société qui diffuse les services de France Médias Monde en Russie, car, dans ce pays, les médias qui ne sont pas détenus par des sociétés russes n'ont pas le droit d'être diffusés.
Je suis donc étonnée quand j'entends critiquer les pouvoirs que nous confions au CSA : ceux-ci permettent seulement d'empêcher que des médias étrangers cherchent à déstabiliser nos institutions, alors que nous faisons face à des États qui interdisent purement et simplement aux médias français d'être diffusés librement.