Madame la présidente, madame la ministre, madame la présidente de la commission, madame la rapporteure, mes chers collègues, le 25 novembre 2007, à Villiers-le-Bel, dans le Val-d'Oise, éclataient des émeutes urbaines d'une violence sans précédent. Pendant trois jours, les Français ont été les spectateurs médusés de scènes de guerre, avec le pillage de dizaines de magasins et des incendies criminels détruisant notamment une bibliothèque et une école. Pendant trois jours, les policiers ont été les cibles de bandes organisées, déterminées à « tuer du flic » avec l'utilisation massive de cocktails Molotov et d'armes à feu.
Dans le seul département du Val-d'Oise, le bilan fut extrêmement lourd, avec 119 policiers blessés, dont 81 par des tirs de chevrotine et 5 par des tirs d'armes de plus gros calibre. Je tiens à saluer nos fonctionnaires de police, qui ont, comme toujours, fait montre de leur professionnalisme en restaurant l'ordre républicain avec un sang-froid extraordinaire, sans avoir tiré le moindre coup de feu.