Je salue d'abord la volonté collective d'endiguer ce phénomène, et ainsi de répondre aux attentes des élus et des forces de l'ordre, dont plusieurs intervenants ont rappelé combien elles étaient fortes.
Nous voulons agir. Mais il ne s'agit aucunement pour nous de stigmatiser les quartiers.
Monsieur Bernalicis, vous souhaitez plus de présence de la police : c'est ce que nous faisons avec la police de sécurité du quotidien, qui vise à rapprocher la police de la population. S'agissant des peines encourues, sur lesquelles vous souhaitez revenir, je précise qu'elles sont laissées à l'appréciation du juge : la justice ne recherchera pas systématiquement l'incarcération d'un mineur, par exemple, et elle sait faire la distinction entre les primo-délinquants et les récidivistes. Nous avons bien prévu que puisse être infligée une peine de travail d'intérêt général.
En ce qui concerne la prévention, des dispositifs existent déjà, notamment des stages de prévention. Nous pourrions bien sûr faire appel aux centres socioculturels déjà présents dans nos quartiers. Mais permettez-moi ici de citer les cadets de la gendarmerie – j'ai eu la chance d'assister cette semaine, avec quelques collègues, à la présentation d'une nouvelle promotion. Ceux avec lesquels je me suis entretenue ont été marqués par le regard porté sur les forces de l'ordre. Cette expérience leur a beaucoup appris et les a fait grandir en responsabilité. C'est en multipliant de telles initiatives que nous parviendrons à faire de la prévention et à apaiser les relations.
Pour conclure, je tiens à remercier tous ceux qui ont appelé à voter ce texte, afin qu'il entre en vigueur le plus rapidement possible.