C'est le genre de texte dont il faut se méfier : nous n'aurons plus, ensuite, aucune possibilité d'intervenir dans le domaine commercial ; c'est l'Union européenne seule décidera des accords de libre-échange. On nous invite, en quelque sorte, selon l'expression auvergnate, à « acheter un âne dans un sac », sans que l'on sache ce que va provoquer cet accord de partenariat.
Mon collègue Jean-Paul Lecoq l'a bien précisé, nous sommes favorables sans ambiguïté à la conclusion d'accords de partenariats dans les domaines politique, diplomatique, culturel et d'autres encore. Nos réticences viennent de ce que les conséquences de ces accords commerciaux de libre-échange vont être dévastatrices, notamment pour l'agriculture.
Madame Sage, vous nous avez répondu que la France est aux portes de la Nouvelle-Zélande, mais Jean-Paul Lecoq n'a pas dit le contraire. Nous savons bien que la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française en sont proches. J'ai relu son intervention : il parlait de la distance entre l'Union européenne et la Nouvelle-Zélande. Bien sûr, on peut dire que l'Union européenne, par le biais des territoires français d'outre-mer, est aux portes de la Nouvelle-Zélande, mais cela ne change rien au problème des transports entre la Nouvelle-Zélande et l'Europe et à la nécessité de relocaliser la consommation pour éviter les externalités négatives de ce type d'accords. Non seulement ils ont des conséquences néfastes pour notre agriculture, mais ils en ont aussi pour l'environnement. Dans ces conditions, vous comprendrez que nous ne voterons pas ce texte.