En effet ! Jean-Paul Lecoq en parle souvent, en particulier à la commission des affaires étrangères. Mais je ne suis pas du même avis que lui.
La position de l'ONU aurait pu nous amener à un embargo. Nous-mêmes, en France, appliquons des embargos à certains pays pour des raisons comparables. Pourquoi ne pas parler de la Crimée ? Rien ne distingue les deux décisions, sinon le fait que quarante ans ont passé.
Le problème est toujours le même. J'en ai parlé en commission des affaires étrangères : Jean-Yves Le Drian s'est rendu en Iran il y a peu et y a rencontré le chef d'état-major de l'armée iranienne, qui lui a dit très gentiment : « Vous savez, avec l'embargo, on est obligés de se défendre, donc on produit nos propres armes puisqu'on ne nous en donne pas ! »
C'est toute la complexité de ce monde de l'armement, de ce monde onusien et international. Vis-à-vis des Comores, sommes-nous plus légitimes ? Ou bien bénéficions-nous d'un traitement de faveur ? Imaginons qu'il existe un embargo sur les armes en France. Un problème se poserait alors très clairement. Notre armement léger n'est plus sous notre souveraineté ; …