… en date du 4 avril 2018, plus de 50 % des communautés d'agglomération exercent déjà à ce jour la compétence eau contre seulement 25 % pour les communautés de communes. Si les chiffres sont similaires pour les deux intercommunalités concernant la compétence liée à l'assainissement non collectif, c'est-à-dire environ 70 %, seuls 37 % des communautés de communes exercent la compétence liée à l'assainissement collectif, contre plus de 65 % pour les communautés d'agglomération.
Ces chiffres soulignent que la dynamique de transfert des communes vers les communautés d'agglomération est d'ores et déjà enclenchée et qu'il convient donc de ne pas l'entraver en étendant le dispositif de minorité de blocage en leur faveur.
De plus, les communautés d'agglomération sont, par définition, d'une taille plus importante que les communautés de communes : cela leur permet de mettre en oeuvre, dans les meilleurs délais, des transferts de compétences déjà majoritairement réalisés à ce jour.
Troisièmement, vous souhaitez instituer un droit d'opposition au bénéfice des communes membres des communautés de communes ou d'agglomération comprenant des zones de montagne.
S'il s'agit d'un droit individuel, cette disposition pourrait avoir deux conséquences : soit empêcher, du fait d'un droit de veto mis en oeuvre par une seule commune, le transfert de ses compétences vers l'échelon intercommunal, soit fragmenter l'unité territoriale des intercommunalités en établissant un régime différencié entre des communes appartenant pourtant à une même entité intercommunale.