J'apprécie, madame la rapporteure, la tonalité apaisée de nos débats. Je n'en rappelle pas moins que nous modifions le texte de la Constitution, ce qui appelle l'unité du peuple, y compris dans sa diversité.
De ce fait, il serait intéressant que la majorité accepte quelques amendements de l'opposition, faute de quoi le risque serait grand que la coloration politique de cette révision constitutionnelle l'emporte sur l'unité. Si je formule cette remarque, c'est que d'autres amendements restent à venir, sur lesquels il faudra donner des signes.
Celui que je présente à l'instant peut vous offrir cette occasion. Il s'agit d'interdire à une personnalité nommée par le Président de la République à des fonctions d'intérêt général d'avoir, au cours des trois années précédant sa nomination, exercé une activité privée en lien avec cette mission. Cela devrait vous parler, madame la rapporteure, car il s'agit d'une mesure de précaution visant à prévenir tout conflit d'intérêts, de nature à rétablir la confiance entre nos concitoyens et nous-mêmes.