Je ne vois pas de contradiction entre cet amendement et celui que présentera M. Jumel.
Ce qui se passe au Congrès, c'est que le Président de la République vient parler sans qu'il y ait d'échange ; il n'y a pas d'interpellation et il n'est pas un homme parmi les hommes, un représentant parmi les représentants. Il « flotte » au-dessus. Il vient, il intervient, il repart. C'est un exercice quasi monarchique, alors que nous souhaitons dialoguer – c'est ainsi que nous voulons faire de la politique – avec un homme parmi les hommes.
Quant à votre deuxième argument, en fait votre seul argument, il est tautologique. Sous la Ve République, le Président de la République est responsable devant le peuple, mais non devant les représentants de la nation, dites-vous, mais nous sommes précisément réunis pour nous demander ce qu'il faut écrire dans la Constitution ! Nous cherchons à sortir de cette tautologie, nous proposons autre chose. Sinon, à la limite, vous pouvez nous répondre à peu près chaque fois que nous défendons un amendement que, sous la Ve République, c'est comme ça que ça fonctionne. Si nous cherchons précisément à modifier le fonctionnement de cette Ve République, ce contre-argument n'est pas recevable.