Si nous ne sommes pas certains d'avoir des représentants issus de l'ensemble de ces territoires, nous perdrons ce fil essentiel à l'exercice démocratique.
La Polynésie française est un territoire grand comme l'Europe. Nous avons 118 îles, dont 76 qui sont habitées. Nous avons imposé, à l'assemblée de Polynésie, une surreprésentation des archipels éloignés : alors qu'ils ne pèsent que 30 % de la Polynésie, ils représentent plus de la moitié des sièges. Si on l'a fait, c'est parce qu'on sait très bien qu'entre les îles Marquises, qui sont à trois heures d'avion de nous, et le centre, il y a de telles différences qu'avec un seul représentant sur cinquante-sept élus à l'assemblée, les Marquisiens seraient perdus. C'est pour cela que nous les avons surreprésentés puisqu'ils ont trois sièges à l'assemblée, tout comme les îles Tuamotu, les îles Gambier et les îles Australes. À eux seuls, alors qu'ils ne pèsent que 30 % de la population, ils détiennent 50 % des sièges. Je pense que nous avons bien fait, même si les zones urbaines ont râlé. Nous l'avons fait parce qu'il était nécessaire de leur donner cette force au sein de notre assemblée, qui est la reconnaissance de ce qu'ils pèsent en termes de représentation territoriale.
Inscrire dans la Constitution que chaque département est représenté par au moins un député sera la garantie, non pour les élus, mais pour nos populations qu'elles seront respectées dans leur vote, dans ce qu'elles représentent au sein de notre Nation. (Applaudissements.)