Le problème majeur, c'est qu'entre les deux élections, il y a un énorme différentiel d'abstention : nos concitoyens ne font pas que confirmer leur choix, ils abandonnent les urnes. Or on sait que ceux qui les abandonnent sont ceux qui ont le sentiment d'avoir perdu la campagne présidentielle et ceux qui sont les plus éloignés de la vie politique, notamment les classes populaires et les jeunes. C'est ce problème qu'il faut tenter de résoudre. Le résultat des législatives ne découle pas seulement de la cohérence des choix des Français ; c'est aussi la conséquence de l'exacerbation d'un choix et d'un phénomène d'abstention différentielle, par découragement, pendant le mois et demi qui sépare les deux élections. C'est contre ce phénomène que cet amendement prétend lutter.
À l'instant, j'ai parlé d'un vote à l'aveugle, c'est-à-dire sans savoir quel Président sortira des urnes, ce qui n'interdit évidemment pas un vote en conscience.