Le mot « métropole » a des connotations colonialistes. Dans le système colonial, dans l'organisation économique et sociale d'une colonisation qui avait partie liée à l'esclavage, il renvoie à un centre impérial qui domine des périphéries qu'il s'agit d'exploiter pour en tirer le meilleur profit, y compris au mépris de la dignité humaine. Nous avons eu l'occasion à plusieurs reprises de débattre de la question, mais il ne faut plus employer ce terme. Bien sûr, le mot renvoie aussi, aujourd'hui, aux agglomérations. Mais, en l'occurrence, il s'agit bien de la relation des pays et des peuples d'outre-mer avec la « France hexagonale », expression que nous préférons, que nous jugeons plus cohérente, plus respectueuse, et que nous voulons substituer à « métropole ». C'est une manière de respecter les peuples, de ne pas les diminuer dans leur être collectif par un terme qui les écrase – car l'histoire du mot de métropole, c'est l'histoire de leur écrasement.
Cet amendement est très important pour moi. Nous pouvons tous y souscrire, pour relever la conscience nationale et affirmer le respect et la diversité.