Cette confiance, on peut certes la présumer. Mais, comme notre histoire politique l'a prouvé, elle n'est jamais totalement acquise. Et elle n'est certainement pas un dû. Cette confiance, il faut donc la mériter, la raffermir, et il faut pouvoir parfois la reconquérir : en mettant fin à des pratiques, à des habitudes qui, avec le temps, sont moins comprises, moins acceptées ; en adaptant le rythme de notre démocratie à celui, sans cesse plus rapide, de la société, sans s'y résumer ; en s'assurant de la diversité et de la représentativité des élus de la République ; en effectuant un bilan honnête, objectif, dépassionné des révisions passées, en particulier de celle, importante par son ampleur et les transformations qu'elle comportait, de 2008. Ce bilan implique de savoir prolonger, renforcer ce qui a fonctionné, et inversement, de corriger, de rééquilibrer ce qui n'a manifestement pas donné entière satisfaction.
Ce sont autant d'engagements que le Président de la République a pris devant les Français durant la campagne présidentielle et que les Français ont approuvés, dans leur ambition et dans leur périmètre.