J'aimerais formuler trois remarques.
Premièrement, je ne suis pas certain que notre collègue Philippe Vigier défende exactement les mêmes intérêts que les auteurs des deux autres amendements. Je crains que le mot « territoire » n'ait pas exactement le même sens pour chacun d'entre eux.
Deuxièmement, la pathologie face à laquelle nous nous trouvons à cet instant est caractéristique de notre époque, et vous l'avez exprimé tout à l'heure. Vous savez comme moi, cher collègue Vigier, que ce n'est pas parce que vous inscrirez le mot « territorial » dans la Constitution que vous éviterez demain le saccage budgétaire organisé des territoires, pas plus que la recentralisation féroce qui est en cours. C'est d'ailleurs aussi pour cette raison que nous avons à plusieurs reprises, en commission des lois, fait remarquer à M. le rapporteur et à Mme la garde des sceaux que ce n'est pas l'ajout artificiel de quelques mots dans la Constitution qui rendra effectifs des avancées et des droits.
Troisièmement, je m'adresserai au Président Macron, puisqu'il semble que le Parlement puisse désormais s'adresser très librement au Président de la République.