Dans le même esprit, cet amendement tend à insérer, à la première phrase du premier alinéa de l'article 1er de la Constitution, après le mot « République », les mots « unie et » : « La France est une République unie et indivisible, laïque, démocratique et sociale ». Nous souhaitons inscrire la notion d'unicité, qui nous semble complémentaire à celle d'indivisibilité puisqu'elle traduit l'idée d'une souveraineté commune, en quelque sorte, exercée au niveau de l'État par des peuples différents. L'article 1er disposant que son organisation est décentralisée, nous avons à l'esprit les notions d'unicité, d'indivisibilité, de décentralisation. C'est le modèle italien, en quelque sorte, ou de l'Union européenne.
Je profite de cette prise de parole pour rassurer certains collègues qui se sont inquiétés de notre conception de la décentralisation. Il suffit que vous lisiez la profession de foi que nous avions présentée à nos électeurs et à laquelle nous sommes d'une fidélité absolue. Je ne crois pas qu'il y ait un quelconque motif d'inquiétude, à moins de considérer que l'assouplissement de la répartition des compétences entre l'État central et les collectivités mettra la France en danger, ce que nous ne croyons pas.