Même avis : la même rédaction figure à l'article 75-1, comme cela vient d'être dit.
Je voudrais revenir sur la position que j'ai défendue tout à l'heure et dont il me semble qu'elle n'est ni contradictoire avec ce que l'on a pu entendre sur les bancs de cette assemblée, ni incohérente.
Premièrement, il n'y a pas de co-officialité des langues, parce que la langue française est ce qui nous unit sur le territoire de la République. Je fais abstraction de la Nouvelle-Calédonie, dont le système est un peu différent.
Deuxièmement, affirmer cela, ce n'est évidemment pas méconnaître l'importance des langues parlées sur les différents territoires. Ces langues, on le sait, sont porteuses d'identités, source de richesse, vecteurs d'intégration. Beaucoup, d'ailleurs, est fait pour en favoriser l'apprentissage : on connaît les efforts des académies – j'ai longtemps travaillé dans le système éducatif – pour cela, y compris de manière très intégrée.
On peut donc parfaitement conjuguer ces deux éléments. Si nous le faisons, ce n'est pas que nous avons peur ou que nous sommes contradictoires : il s'agit d'affirmer l'unité constitutionnelle et la diversité des hommes, qui sont tout à fait compatibles.