Après nos débats de ce matin sur les enjeux de la Polynésie, avec l'accueil de jeunes Polynésiens en tribune, nous devons regarder les réalités en face. La réalité, c'est notamment que nos compatriotes de Polynésie sont les premiers à souffrir du réchauffement climatique.
Je salue l'engagement du Gouvernement à inscrire les enjeux environnementaux à l'article 1er ; j'ai bien entendu M. le rapporteur général, M. le Premier ministre et M. le ministre d'État, ministre de l'a transition écologique et solidaire, nous dire sans ambiguïté, il y a à peine dix jours, que nous sommes sur une trajectoire risquant de mener à l'effondrement de la biodiversité. La commission du développement durable s'est prononcée à l'unanimité sur l'amendement qu'elle propose. Or qui mieux que la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire peut mesurer les enjeux de la trajectoire actuelle ? Je rappelle en outre, madame la garde des sceaux, que, si nous n'avons pas pu inscrire le principe de non-régression dans la Charte de l'environnement, il me semble indispensable que nous trouvions les moyens de l'inscrire dans l'article 1er de la Constitution.
Les métaphores permettant parfois de mieux comprendre, je conclurai par celle de l'oeuf au bacon : la poule dit « j'agis », le cochon dit « j'assure ». Nous sommes le cochon : nous devons assurer la survie de notre planète pour les humains.