On pourrait me rétorquer que ce ne serait pas si grave puisqu'on peut se présenter n'importe où en France pour les législatives, mais cela ne résoudrait pas la difficulté au niveau global, et toutes les autres lois électorales existantes ou à venir seraient confrontées à la même difficulté.
Enfin, si la référence aux responsabilités professionnelles introduite en 2008 me paraît assez sage, Olivier Becht n'a pas dit qu'il fallait plus d'hommes que de femmes dans certaines professions mais qu'il serait nécessaire, si un de ces amendements était adopté, de virer des hommes pour mettre des femmes, parce qu'il ne suffira pas d'augmenter le nombre de ces dernières pour obtenir la parité, et, dans d'autres cas, par exemple dans la magistrature, faire l'inverse. Faites attention parce que « garantit » signifie que la justice peut imposer ce qui est garanti, alors que le terme « favorise », innovation de 1999 à laquelle j'adhère, nous permet d'avancer en allant plus loin que la loi actuelle.
Car la situation n'est toujours pas parfaite : s'il y a aujourd'hui beaucoup plus de femmes à l'Assemblée nationale, c'est plutôt, reconnaissons-le, du fait de l'apparition d'une nouvelle force politique dépourvue de députés sortants que des lois sur la parité, permettez-moi de le dire !