Les biens communs correspondent à l'ensemble des ressources qui sont limitées et que l'on considère comme essentielles à la vie humaine dans des conditions saines et durables. Les marchés et la concurrence productiviste saccagent la planète. Ainsi, les biens communs doivent être sortis de la sphère marchande, ces ressources n'ayant pas vocation à générer des profits.
À titre d'exemple, l'accès à l'eau potable est menacé par la pollution grandissante issue des rejets de l'industrie et de l'agriculture productiviste. Il doit être garanti et ne devrait en aucun cas faire l'objet d'un commerce. Il ne devrait également pas être possible de faire des bénéfices sur l'accès à l'eau potable. Son coût ne devrait pas dépasser le prix du fonctionnement de l'infrastructure qui la rend disponible. Le décret de l'ONU du 28 juillet 2010 va dans ce sens, mais le droit français n'est, pour l'heure, ni suffisamment effectif ni suffisamment ambitieux.
La protection des biens communs est indispensable face à l'urgence écologique. En outre, il est au bout du compte plus coûteux de laisser faire les marchés, qui n'incluent pas ce qu'ils nomment les « externalités environnementales ». La préservation de ces biens communs ne peut donc se faire que par le biais d'une gestion publique.