Je ferai deux remarques. La première est que je suis stupéfait de voir le président Ferrand opposer le Parlement et le peuple qui s'exprimerait par référendum. En effet, nous sommes les représentants du peuple et nous n'avons pas peur des référendums. La vraie opposition est avec l'exécutif – et, en fait, avec Bruxelles, qui a accaparé une grande partie des pouvoirs. On n'en parle jamais et il semble qu'on raisonne ici comme dans le passé, alors qu'en réalité, la plupart des pouvoirs ont été transférés à des autorités oligarchiques non élues. J'ajoute que le peuple, par référendum, est aussi l'allié des représentants du peuple, et je ne vois pas pourquoi vous opposez l'un et l'autre.
Deuxième remarque : l'amendement de M. Di Filippo, qui propose un élargissement du recours au référendum, est pleinement justifié, car les opinions sur les questions sociétales traversent la vie des partis politiques, et vous savez très bien qu'on ne peut pas dire que l'appartenance à tel parti suppose obligatoirement et immédiatement l'adhésion à telle position sur l'euthanasie, la PMA ou d'autres questions.
Voilà pourquoi il est impératif d'ouvrir cette possibilité aux champs sociétaux et à ces problèmes majeurs qui font l'intime, la vie de chacun de nos concitoyens : il est vital de dépasser la vie partisane et d'ouvrir le choix au peuple et aux citoyens.