Combien de membres de cabinets ministériels ou de directeurs d'administration centrale dans le domaine de la santé se retrouvent dans des entreprises du même secteur ? Combien de fonctionnaires du Trésor sont embauchés dans des banques ?
On passe son temps, et c'est bien, à surveiller les élus, avec des déclarations, des déontologues, des contrôles de l'honnêteté des prises de position de chacun. Et nous nous refuserions à interdire réellement, dans la loi, à des fonctionnaires qui ont pris des décisions au bénéfice – au très grand bénéfice – des industries, qui ont permis de déverser des milliards sur elles, d'être embauchés par elles ?
S'il y a bien une chose suspecte dans la République française, ce ne sont pas les élus locaux ou les parlementaires, c'est une part de ce qu'on appelle le pantouflage, qui est souvent le résultat d'un trafic d'influence.