Les Français connaissent encore un peu l'histoire – du moins celle qui leur est enseignée – : ils savent que la peine de mort n'existe plus, mais le droit de grâce est un élément profondément inhérent à l'histoire de notre pays et auquel ils sont très attachés. Je suis donc totalement favorable au maintien de ce droit.
Deuxièmement, il nous faut en revanche, tous ensemble, mettre en garde le Président de la République contre, comment dirais-je, les bêtises que son jeune âge pourrait lui faire commettre. Par exemple, supprimer 220 députés, c'est très grave. Supprimer une centaine de sénateurs, c'est gravissime. Arrêtez de vous battre pour des boutons de braguette ! Allons à l'essentiel : l'essentiel, c'est la France !
Évitons donc au Président de faire des bêtises telles que celle qu'il a faite ce soir en empêchant l'équipe de Didier Deschamps de rencontrer longuement les centaines de milliers de Français qui l'attendaient – je les ai vus – , par une chaleur torride, sur les Champs-Élysées. Ça, c'est lui rendre service. Pour le reste, madame la ministre, je suis, comme vous, favorable au droit de grâce.