Madame la députée Marianne Dubois, je souhaite d'abord et avant tout vous rassurer. Les objectifs que vous avez jugés souhaitables sont en effet ceux que vise le projet de service national universel. C'est d'ailleurs le sens du rapport et du travail réalisés par le groupe de travail dirigé par le général Ménaouine. Ce groupe continuera d'ailleurs à oeuvrer et engagera, dans les prochains mois, une grande concertation de la jeunesse en particulier.
Si nous ne procédions pas de la sorte, les soupçons ou accusations que vous nourririez seraient parfaitement symétriques de vos propos : autrement dit, vous nous reprocheriez de ne pas assez consulter, de ne pas faire suffisamment attention à ce que pense la population sur ce sujet. Tout un travail de concertation, technique, a été mené et il entre maintenant dans sa dernière ligne droite. Avant la fin de l'année civile, nous pourrons ainsi répondre à chaque point que vous venez de soulever.
D'ores et déjà, des réponses sont esquissées et, tout d'abord, s'agissant de l'état d'esprit : c'est bien celui qu'avait affirmé Emmanuel Macron lorsqu'il était candidat à la Présidence de la République. Oui, en effet, c'est un engagement présidentiel de plus qui sera tenu.
Quel est cet engagement ? Créer un creuset républicain pour une classe d'âge, c'est-à-dire des jeunes d'une même génération, qui vivront la même expérience d'intérêt général utile pour eux et pour la nation. Elle inclura forcément une dimension de formation et favorisera, pour certains d'entre eux, un engagement ultérieur.
Enfin, cette logique d'engagement aura un effet en amont et en aval : sur le système scolaire, pour que les élèves développent encore plus l'esprit d'engagement et, en aval, en ouvrant des opportunités aux jeunes de France.
C'est donc un projet qui devrait tous nous unir parce que c'est celui qui permettra de bénéficier à nouveau d'une institution nationale rassemblant tous les jeunes.