Monsieur le député André Villiers, vous avez posé une question essentielle, qui me fournit l'occasion de dresser le tableau général.
Rappelons, tout d'abord, la situation que nous avons trouvée à notre arrivée. Hétérogène, elle ne concernait, pour ce qui est des activités périscolaires, que 40 % des enfants et se révélait très insatisfaisante pour de nombreuses communes. Après 15 heures 30, beaucoup d'enfants se retrouvaient dans une situation inadaptée.
Le Gouvernement a choisi la voie de la liberté-responsabilité, pour que les communes et les communautés éducatives décident ensemble du rythme. Le contexte de la Ville de Paris n'est pas le même que celui d'un village de montagne. Ainsi, 80% des communes ont choisi la semaine de quatre jours. L'État, resté neutre, accompagne les choix. Les directeurs académiques des services de l'éducation nationale, les DASEN, décident en dernier ressort. Dans les cas litigieux, le dernier mot appartient ainsi à l'éducation nationale.
Par ailleurs, nous n'exprimons aucune préférence pour la semaine à quatre jours ou celle à quatre jours et demi, mais nous accompagnons les choix locaux. Nous continuons ainsi à aider les communes qui sont restées à quatre jours et demi, pour lesquelles nous avons maintenu le fonds, et nous soutenons toutes les communes, qu'elles soient à quatre jours ou quatre jours et demi, qui proposent des activités le mercredi, matin ou après-midi.
C'est cela qui compte pour l'avenir, car cette mesure, conçue de manière interministérielle, avec l'aide de la ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, celle de la ministre de la culture, Françoise Nyssen, et celle de la ministre des sports, Laura Flessel, permet d'aider les communes à monter un « plan mercredi » de qualité, grâce à des moyens financiers importants et à l'aide des caisses d'allocation familiale. Dès la rentrée prochaine, toutes les communes qui le souhaitent pourront offrir ces activités le mercredi aux enfants.