La semaine précédente, on a pour une fois rendu publique une étude de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé et de la Caisse nationale d'assurance maladie, portant sur le nombre d'enfants qui souffrent d'autisme à cause de la Dépakine, soit entre 16 000 et 34 000 ! Comme Sanofi refuse d'aborder le fond et même récuse les conclusions des études publiques, on se dit : « Cela a dû chauffer à l'Élysée pour l'industrie pharmaceutique, des leçons ont dû en être tirées, on leur a demandé de se mettre aux normes et d'abonder le fonds pour les victimes »… Or que s'est-il passé ? Que lit-on le lendemain dans Les Échos ? On y apprend par la voix d'Olivier Brandicourt que « les mesures du Gouvernement sont très encourageantes ». Autrement dit, la puissance publique n'est pas venue mettre là une limite à la puissance économique. Et on sait qui est l'ami de M. Macron : c'est Serge Weinberg, le PDG de Sanofi, qui l'avait fait entrer à la Banque Rothschild !