Je ne comprends pas votre logique de l'efficacité, madame la garde des sceaux. Je le répète : l'argument selon lequel c'est une promesse de campagne du candidat Macron ne me suffit pas et j'en attends un autre. L'Assemblée nationale ne saurait devenir une assemblée silencieuse.
Le Gouvernement doit accepter la séparation des pouvoirs et l'existence de contre-pouvoirs et compter sur des parlementaires implantés, enracinés dans leur territoire et qui, grâce à leur expérience locale et au contact qu'ils entretiennent avec leurs concitoyens, sont capables d'écarter les erreurs qui sont parfois contenues dans les textes qui leur sont soumis. Des parlementaires inexpérimentés et déconnectés seraient dangereux pour la démocratie.
Réduire le nombre des parlementaires permettrait également, argue-t-on, de réaliser des économies. Mais la démocratie a un coût, madame la garde des sceaux : elle repose sur ses élus.