Quant à vous, je ne vous vois pas d'égal.
Vous ne m'avez pas compris, et pourtant je me suis répété sur tous les tons – et je ne suis pas le seul : il fallait d'abord reconstruire un État pour ce pays. Comment voulez-vous prendre la moindre décision effective, sinon ? C'est impossible. Par ailleurs, il ne faut surtout pas réduire le poids politique du Parlement, comme vous vous apprêtez à le faire de façon dramatique.
Par conséquent, je n'essaie plus. Je m'en vais ce soir et ne mettrai plus les pieds ici jusqu'à l'adoption du texte. Laissons-les faire, ils verront eux-mêmes !
Je voulais dire enfin que M. le Président de la République ne risque rien tant qu'il sera l'ami de Patrick Drahi, de Xavier Niel, de M. Bolloré – quoique ce ne soit pas tout à fait la même chose – , de Bernard Mourad, l'auteur des Actifs corporels, qu'il connaît très bien aussi… La France a changé : je vous invite à lire quelques bouquins. Comme le Président est déjà bien avec Bouygues et qu'il détient l'ensemble de France Télévisions, ainsi que LCP, il n'a aucun souci à se faire ! Il n'a rien à craindre, même pas la diffusion de mes propos – ils ne seront jamais diffusés !
Voilà ce que je voulais vous dire, monsieur le président, parce que celui qui aime son pays prend le soin de dire ce qui lui coûte le plus.