En effet, en dépit de la mauvaise qualité de sa rédaction, il présentait au moins un avantage, celui de définir une priorité, ce qui aurait permis au Gouvernement et au législateur de sortir du marasme dans lequel ils se trouvent et à l'administration de surmonter son incapacité à hiérarchiser les actions qu'elle doit mener pour préserver l'environnement.
L'une de ces priorités est pour moi essentielle : le changement climatique. Pourtant, notre incapacité à définir une politique énergétique le montre, on mêle tous les enjeux environnementaux, on multiplie les critères qui entrent dans l'élaboration d'une stratégie et, in fine, on ne parvient pas à prendre une décision. Pour qu'une décision publique soit prise, il faut privilégier l'enjeu prioritaire, en l'espèce, l'action contre les changements climatiques, et accepter que d'autres enjeux passent au second plan.
J'aurais vu d'un bon oeil que le constituant accorde, dans la politique environnementale, une priorité absolue au changement climatique. Cela aurait eu du sens pour notre politique énergétique.