En nous interrogeant sur le sens que nous voulons donner à notre démocratie, nous nous plaçons au coeur du débat. Nos prédécesseurs ont fait des choix, en particulier celui d'installer deux statues dans cet hémicycle : l'une, à gauche, est celle de l'ordre public, l'autre, à droite, celle de la liberté. C'est bel et bien ici que nous devons nous interroger sur la notion de démocratie, de République, leur place dans la loi fondamentale, la Constitution.
Ce débat est légitime, car la société a changé, depuis 1958. Les risques qu'elle encourt, ceux qui pèsent sur la liberté que nous voulons garantir, n'ont cessé de s'aggraver. Nous devons nous armer de nouvelles règles, y compris d'ordre constitutionnel, pour nous protéger et garantir à une majorité de nos concitoyens, par des mesures d'ordre public, l'exercice de leurs libertés.
C'est ce débat que vous refusez, madame la garde des sceaux. Vous nous annoncez que vous allez vous taire, alors que nos collègues du groupe Les Républicains, en particulier Éric Ciotti, ont déposé de nombreux amendements. Sans doute êtes-vous lasse de bien vouloir répondre à leurs questions, qui sont pourtant au coeur du débat démocratique.