Avec ces amendements, nous entrons dans un moment très important de notre débat. Évoquer la rétention administrative des individus qui représentent une menace pour la sécurité ou la possibilité de fouiller les véhicules, c'est se pencher sur la sécurité de nos enfants. Lorsque nous avions évoqué ces sujets au cours de l'examen de la loi SILT, il nous avait été répondu qu'ils posaient un problème de constitutionnalité.
Nous voici donc au rendez-vous de la vérité et de la sécurité, d'autant que – faut-il vous le rappeler ? – nous attendons dans les deux années, voire dans les mois qui viennent, la sortie de prison de 450 individus radicalisés, qui représenteront une menace très grave pour la sécurité de nos territoires et, particulièrement, pour celle de nos enfants. Aurons-nous les moyens de suivre ces individus dans de bonnes conditions, si nous les laissons circuler librement dans la nature ? Rien n'est moins sûr. À Saint-Étienne-du-Rouvray, le terroriste qui a égorgé le prêtre était suivi par trois agences de renseignement différentes. En 2018, après tant d'épisodes difficiles pour la Nation et pour nos compatriotes, nous sommes en droit de penser, puisque vous l'avez évoquée, que la liberté de circulation d'individus dangereux ne passe pas devant la sécurité, notamment celle de nos enfants.