L'objectif de ces amendements est de faire reconnaître les spécificités d'un certain nombre de territoires dans le respect de l'unité de notre République.
J'entends dire que tout va bien dans les territoires ruraux, dont nous sommes élus pour un certain nombre d'entre nous. Ils ont certes des atouts, mais ils souffrent aussi de handicaps qu'il faut bien reconnaître.
Du point de vue des transports, par exemple, n'y a-t-il pas une différence entre les zones urbaines et les zones rurales et n'y a-t-il pas nécessité d'un rééquilibrage ? Ce n'est pas la même chose d'organiser un réseau de transports pour les 50 000 habitants d'une ville ou pour 50 000 habitants d'une zone rurale : dans ce dernier cas, il faudra que 50, 100, 150 communes coopèrent, d'où, bien évidemment, un coût de transport plus élevé par personne au kilomètre parcouru : c'est indiscutable.
De même quand il s'agit d'équiper les territoires en fibre optique : n'y a-t-il pas une différence entre les zones urbaines, où les opérateurs se précipitent, et les territoires ruraux, où ils refusent d'aller, ce qui contraint les habitants de ces territoires à payer deux fois, pour la mise en place du réseau en plus de leur abonnement ?
De même pour l'enseignement. Alors que les résultats du baccalauréat sont plutôt supérieurs dans les territoires ruraux, les jeunes de ces territoires font moins d'études supérieures. Il y a là un problème spécifique, qu'il est nécessaire de prendre en compte.
N'y a-t-il pas une spécificité, également, en ce qui concerne l'accès aux soins des territoires ruraux ?