Je remercie Mme la présidente de la commission des lois pour ses propos, qui m'ont d'ailleurs permis d'apprendre qu'elle avait suivi une scolarité à l'étranger. Elle a donc pu bénéficier du service public de l'éducation nationale hors de nos frontières.
Nous avons eu le débat en commission, et j'ai bien compris la crainte que suscitaient d'éventuels engagements financiers et le coût qu'ils peuvent représenter pour l'État. L'enseignement du français à l'étranger, toutefois, ce sont aujourd'hui 350 000 enfants scolarisés dans près de 500 lycées, dont les trois quarts, bien que privés, bénéficient d'un conventionnement avec l'AEFE. Ils constituent donc un outil de rayonnement concret et efficace. On dit souvent aux Français de l'étranger qu'ils sont des ambassadeurs de notre pays, mais l'enseignement de notre langue dans le monde, je le répète, c'est quelque chose de concret et de chiffrable.
Je ne suis d'ailleurs pas sûr que nos compatriotes établis à l'étranger ne rapportent pas plus, à travers le rayonnement qu'ils assurent, que ce qu'ils coûtent en termes budgétaires. Je salue les missions de nos collègues Samantha Cazebonne et Anne Genetet, laquelle dispose de chiffres précis sur les coûts, par exemple, sur les cotisations versées par les Français de l'étranger. Contrairement à ce que l'on pense, ces derniers paient des impôts en France. Celles et ceux qui imaginent que ce sont des exilés fiscaux qui refusent de payer les impôts en France se trompent. Les trois quarts des Français de l'étranger sont des binationaux.